Présentation de l'histoire de l'imamat ismaili et de sa communauté, parallèlement aux événements de la Ummah et du reste du monde, fondée sur le matériel pédagogique du programme d’études secondaires de l'Institut d’études ismailies (IIS).
L'imamat ismaili est une entité supranationale représentée par des imams se succédant depuis l'époque du prophète Mahomet (que la paix soit sur lui et sur sa famille). L'imam ismaili tient un rôle spirituel et a pour mandat d'interpréter la foi. Son statut ne revêt pas de dimension politique ; à l'époque contemporaine, les imams ne règnent sur aucun territoire. Selon l’islam, les mondes spirituels et matériels sont inextricablement liés. La foi ne détourne donc pas les musulmans, ou leurs imams, de leurs responsabilités quotidiennes et pratiques au sein de leur vie de famille, dans leurs entreprises et dans les affaires communautaires. Au contraire, elle est une force sur laquelle chacun devrait prendre appui afin d’approfondir sa responsabilité envers son habitat terrestre, d’en relever les défis et d’améliorer la qualité de vie de tous les êtres humains.
- Discours devant le parlement canadien en 2014
L'imamat ismaili est un office héréditaire qui se transmet depuis le premier imam, Hazrat Ali, cousin et gendre du prophète Mahomet (que la paix soit sur lui et sa famille), qui était marié à Hazrat Bibi Fatimat-az-Zahra, la fille du Prophète et son unique enfant survivant.
Le Prophète fut l’ultime messager d'Allah, au décès duquel, la révélation prit fin. Toutefois, le besoin d’un guide moral et spirituel demeurait. De son vivant, et sur ordre divin, le Prophète avait désigné Ali ibn Abi Talib comme le Mawla (chef) de la communauté musulmane. Dans une déclaration testamentaire, le Prophète proclama qu'il laisserait derrière lui deux legs importants, à savoir le Saint Coran et sa progéniture, afin que tous deux guident les générations futures de la communauté. C’est pourquoi les musulmans chiites affirment que l'imamat perdurera à tout jamais.
De même que ce fut la prérogative du Prophète de désigner son successeur, chaque imam du temps a la prérogative absolue de désigner son successeur parmi ses descendants mâles. Au cours du siècle qui suivit la mort du Prophète, les chiites se subdivisèrent. Les ismailis prirent alors leur nom d'Ismaïl, le fils aîné du cinquième imam ismaili, Jafar as-Sadiq, et héritier légitime de l'imamat.
Tout au long de leur histoire, les ismailis ont été guidés par un imam héréditaire vivant et issu d’une lignée directe allant d'Ismaïl à Son Altesse le prince Karim Aga Khan,
qui est l'actuel et 49e imam descendant direct de Hazrat Ali et de son épouse Fatima, fille du prophète Mahomet.
Dans la tradition musulmane, l'imam interprète non seulement la foi, mais guide également sa communauté dans ses efforts pour l’amélioration de la sécurité et de la qualité de vie de sa communauté et des sociétés au sein desquelles elle vit.
Présentation de l'histoire de l'imamat ismaili et de sa communauté, parallèlement aux événements de la Ummah et du reste du monde, fondée sur le matériel pédagogique du programme d’études secondaires de l'Institut d’études ismailies (IIS).
Reflétant le pluralisme du monde musulman d'une manière générale, les ismailis constituent une communauté richement diversifiée de la branche chiite de l’islam qui comprend des traditions ethno-géographiques et linguistiques distinctes. Ils sont unis par leur croyance en un imam du temps héréditaire et descendant de la lignée du prophète Mahomet (que la paix soit sur lui et sa famille).
Aujourd’hui, les ismailis sont les seuls musulmans chiites guidés par un imam vivant et héréditaire. L'allégeance spirituelle à l'imam et l'adhésion à l'interprétation chiite imamite ismailie de l'islam en accord avec les directives de l'imam du temps ont nourri au sein de la communauté ismailie une éthique d'autonomie, d'unité et d'identité commune.
Dans le respect de l'éthique de l'islam, et dans chaque pays où ils résident, les ismailis sont des membres actifs de la société civile, travaillent dans divers domaines et font don de leur temps, de leurs connaissances et de leurs ressources matérielles en faveur du mieux-être de la communauté et des sociétés au sein desquelles ils vivent.
Historiquement, et selon les besoins de leur époque respective, les imams ont transmis des règles de conduite et des constitutions pour la gouvernance sociale de la communauté, dans le respect des concepts islamiques d'unité, de fraternité, de justice et de bienveillance.
Lors de son accession à l'imamat en 1957, Son Altesse l'Aga Khan adapta le système moderne de gouvernance sociale qui avait été mis en place par son grand-père, Sir Sultan Mahomed Shah, Aga Khan III. En tant que 49e imam, il décréta en 1986 une Constitution ismailie, qui, pour la première fois, plaçait sous une égide commune la gouvernance sociale de la communauté ismailie mondiale, afin de mieux assurer la paix, l'unité et le bien-être spirituel et social de ses membres dans le but de favoriser une collaboration fructueuse entre les différents peuples et communautés, d'optimiser l'utilisation des ressources et de permettre aux musulmans ismailis de contribuer de manière significative et pertinente à l'amélioration de la qualité de vie au sein de leurs sociétés en tant que citoyens du monde responsables.
Dans le cadre de cette Constitution, les conseils nationaux, régionaux et locaux sont responsables de la gouvernance sociale globale, et les institutions centrales fournissent des services à la communauté dans les domaines de l'éducation, de la santé, de la protection sociale, du logement, de la prospérité économique, des activités culturelles et féminines et du développement de la jeunesse et des sports. La Constitution prévoit également des Comités d’Education Religieuse pour l'enseignement religieux à tous les niveaux de la communauté, pour le développement des ressources humaines nécessaires pour ce faire, ainsi que pour la recherche et les publications. Si la Constitution répond principalement aux besoins de gouvernance sociale de la communauté ismailie, ses dispositions encourageant la résolution amiable de conflits par la conciliation et l'arbitrage impartiaux sont de plus en plus utilisées dans certains pays par des non-ismailis.
Biographie
Distinctions
Discours
Son Altesse l'Aga Khan est le 49e imam (chef spirituel) héréditaire des musulmans chiites ismailis. Dans le cadre de ses responsabilités héritées, l'Aga Khan est profondément engagé en faveur du développement de nombreux pays du monde entier depuis plus de 60 ans par l'intermédiaire du travail du Réseau Aga Khan de développement (AKDN).
L'AKDN est un groupement d'agences privées, internationales et non confessionnelles qui œuvrent afin d'améliorer les conditions de vie et les opportunités des populations vivant dans certaines régions du monde en développement. Les missions respectives des organisations du Réseau couvrent des domaines comme la santé, l'éducation, l'architecture, le développement rural et la valorisation des entreprises du secteur privé.
Ensemble, elles travaillent avec un objectif commun, celui de mettre en place des institutions et des programmes capables de relever les défis du changement social, économique et culturel de manière continue. L'AKDN travaille en partenariat étroit avec des institutions publiques et privées dont, entre autres, des gouvernements, des organisations internationales, des entreprises, des fondations et des universités.
Les Services de santé Aga Khan, les Services d'éducation Aga Khan, les Académies Aga Khan, l'Agence Aga Khan pour la microfinance, la Fondation Aga Khan, l'Agence Aga Khan pour l’habitat ainsi que deux universités, à savoir l'Université Aga Khan et l'Université d'Asie centrale, font partie des agences de développement social du Réseau. Le Trust Aga Khan pour la culture coordonne les activités culturelles de l'AKDN et regroupe le Prix Aga Khan d’Architecture, le Programme Aga Khan en faveur des villes historiques, l'Initiative Aga Khan pour la musique, le Musée Aga Khan et le Programme Aga Khan d’architecture islamique (à Harvard et au MIT).
Le Fonds Aga Khan pour le développement économique (AKFED) est une agence de développement consacrée à la valorisation de l'entrepreneuriat et à la création d'entreprises économiquement viables dans les pays en développement et intervient, la plupart du temps, dans ceux où les investissements étrangers directs sont insuffisants. L'AKFED réinvestit tous les bénéfices de ses entreprises dans d'autres initiatives de développement.
Les musulmans ismailis forment une communauté internationale multiethnique, dont les membres représentent de nombreuses cultures, langues et nationalités et vivent en Asie centrale, au Moyen-Orient, en Asie du Sud, en Afrique subsaharienne, en Europe et en Amérique du Nord.
En 1957, et à seulement 20 ans, l'Aga Khan a succédé à son grand-père, Sir Sultan Mahomed Shah, Aga Khan III, en tant qu'imam des musulmans chiites ismailis. Depuis, il est fortement engagé envers l'amélioration de la qualité de vie des populations les plus vulnérables et insiste sur la portée spirituelle de l'islam, religion qui enseigne la compassion, la tolérance et respecte la dignité humaine.
En reconnaissance de ses initiatives et contributions exceptionnelles en faveur du développement humain et de l'amélioration de la condition sociale des sociétés à l'échelle internationale, l'Aga Khan a reçu plusieurs décorations, diplômes honorifiques et prix de la part d'institutions et de pays du monde entier au cours des soixante dernières années.
Commander of the Order of Merit, Mauritania (1960) | Grand Cross of the Order of Infante D. Henrique, Portugal (1960) | Grand Cross of the National Order, Ivory Coast (1965) | Grand Cross of the National Order, Upper Volta (1965) | Grand Cross of the National Order, Madagascar (1966) | Grand Cross of the Order of the Green Crescent, Comoros, (1966) | Grand Cordon of the Order of the Crown of Iran, Nishan-i-Taj-i-Iran (1967) | Nishan-i-Imtiaz, Pakistan, (1970) | Knight Grand Cross of the Order of Merit of the Italian Republic (1977) | Grand Officer of the National Order of the Lion, Senegal (1982) | Nishan-e-Pakistan (1983) | Grand Cordon of Ouissam-al Arch, Morocco (1986) | Knight of Labour, Cavaliere del Lavoro, Italy (1988)
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Commander of the Legion of Honour, France (1990) | Grand Cross of the Order of Civil Merit, Spain (1991) | Grand Cross of the Order of Merit, Portugal (1998) | Order of Friendship, Tajikistan (1998) | Order of Bahrain (First Class) | (2003) | Knight Commander of the British Empire (KBE) , United Kingdom (2004) | Honorary Companion of the Order of Canada (2005) | Grand Cross of the Military Order of Christ, Portugal (2005) | Chief of the Order of the Golden Heart, Kenya (2007) | Grand Cross of the National Order of Mali (2008) | Commander of the Order of Arts and Letters, France (2010) | Order of Danaker, Kyrgyz Republic (2016) | Grand Cross of the Order of Liberty, Portugal (2017) | Most Excellent Order of Pearl of Africa, The Grandmaster, Uganda (2017) | Grand Cross of the Legion of Honour, France (2018)
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LL.D. (honoris causa) University of Peshawar, Pakistan (1967) |
LL.D. (honoris causa) University of Sind, Pakistan (1970) |
LL.D. (honoris causa) McGill University, Canada (1983) |
LL.D. (honoris causa) McMaster University, Canada (1987) |
D. Litt. (honoris causa) University of London, United Kingdom (1989) |
LL.D. (honoris causa) University of Wales, United Kingdom (1993) |
LL.D. (honoris causa) Brown University, USA (1996) |
Honorary Professorship of the University of Osh, Kyrgyzstan (2002) |
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LL.D. (honoris causa) University of Toronto, Canada (2004) |
Honorary Doctorate of Humane Letters, American University of Beirut, Lebanon (2005) |
Honorary Doctorate, University of Évora, Portugal (2006) |
Honorary Doctorate of Humane Letters, American University in Cairo, Egypt (2006) |
Honorary Doctorate, University of Sankoré, Mali (2008) |
LL.D. (honoris causa) Harvard University, USA (2008) |
LL.D.(honoris causa), National University of Ireland, Maynooth, Ireland (2008) |
LL.D. (honoris causa), University of Alberta, Canada (2009) |
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Honourary Doctorate of Divinity, University of Cambridge, United Kingdom (2009) |
LL.D. (honoris causa) University of Ottawa, Canada (2012) |
Honorary degree of Doctor of Sacred Letters from Trinity College, University of Toronto, Canada (2013) |
Honorary degree Ceremony Pontifical Institute of Medieval Studies (2016) |
Honorary Doctorate (Honoris Causa), Universidade Nova de Lisboa, Portugal (2017) |
Honorary Doctor of Laws (Honoris Causa), University of Calgary, Canada (2018) |
Honorary Doctor of Laws (Honoris Causa), University of British Columbia, Canada (2018) |
Honorary Doctor of Laws (Honoris Causa), Simon Fraser University, Canada (2018)
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Thomas Jefferson Memorial Foundation Medal in Architecture, University of Virginia, USA (1984) |
Institute Honor of the American Institute of Architects, USA (1984) |
Honorary Fellowship of the College of Physicians and Surgeons Pakistan (CPSP), Pakistan (1985) |
Gold Medal of the Consejo Superior de Colegios de Arquitectos, Spain (1987) |
Honorary Citizen of Granada, Spain (1991) |
Honorary Fellowship, Royal Institute of British Architects, United Kingdom (1991) |
Silver Medal of the Académie d'Architecture, France (1991) |
Honorary Member of the American Institute of Architects, USA (1992) |
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Honorary Citizen of the City of Samarkand, Uzbekistan (1992) |
Hadrian Award, World Monuments Fund, USA (1996) |
Key to the City of Lisbon, Portugal (1996) |
Gold Medal of the City of Granada, Spain (1998) |
Archon Award, International Nursing Honour Society, Sigma Theta Tau International, Denmark (2001) |
Insignia of Honour, International Union of Architects, France (2001) |
State Award for Peace and Progress, Kazakhstan (2002) |
Honorary Citizen of the Islamic Ummah of Timbuktu, Mali (2003) |
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Vincent Scully Prize, National Building Museum, USA (2005) |
Honorary Citizen of Dar es-Salaam, Tanzania (2005) |
Key to the City of Ottawa, Canada (2005) |
Die Quadriga Award, Germany (2005) |
Andrew Carnegie Medal of Philanthropy, UK (2005) |
Tolerance Prize of the Evangelical Academy of Tutzing, Germany (2006) |
Key to the City of Austin, USA (2008) |
Citizen of Honour of the Municipality of Timbuktu, Mali (2008) |
Associate Foreign Member, Académie des Beaux-Arts, France (2008) |
Honored Educator of the Republic of Kazakhstan (2008) |
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Personality of the Year 2008, International Association for Spiritual Renewal “Ruhaniat”, Kyrgyzstan (2009) |
Foreign Member of the Sciences Academy of Lisbon, Portugal (2009) |
Grand Mécène and Grand Donateur (Grand Patron and Grand Donor) of the Ministry of Culture, France (2009) |
Honorary Citizenship of Canada (2009) |
University of California San Francisco Medal, USA (2011) |
ULI J.C. Nichols Prize for Visionaries in Urban Development, USA (2011) |
David Rockefeller Bridging Leadership Award, United Kingdom (2012) |
Royal Architectural Institute of Canada (RAIC) gold medal, Canada (2013) |
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North South Prize, Council of Europe, Portugal (2014) |
Padma Vibhushan, India (2015) |
Adrienne Clarkson Prize for Global Citizenship (2016) |
Champion for Global Change Award, UN Global Leadership Dinner, USA (2017) |
Asia Society’s Game Changer Lifetime Achievement Award, USA (2017) |
Architectural League of New York President's Medal (2017) |
Key to the City of Sugar Land, USA (2018) |
Global Founding Patron of The Prince's Trust, UK (2019) |
Keys to the City of Porto, Portugal (2019) |
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Le 3 juin 2015 est à marquer d’une pierre blanche dans l’histoire de l'imamat ismaili, qui signa ce jour-là un accord historique avec la République du Portugal dans le cadre duquel fut créé le Siège officiel de l'imamat au Portugal. La création de ce Siège reflète la longue relation qui unit l'imamat ismaili et le gouvernement portugais.
En 2010, le parlement de la République du Portugal ratifia à l'unanimité un concordat historique avec l'imamat ismaili. Cet accord reconnaît l'institution de l'imamat ismaili comme entité juridique internationale ayant la capacité de conclure des traités nationaux et internationaux, et confère une reconnaissance officielle aux organes constitutionnels de la communauté ismailie tels qu'établis par l'imam. Il représente un engagement en faveur d'objectifs communs, à savoir la valorisation et le maintien de la dignité humaine et du pluralisme, la défense de la paix et de la stabilité et l'amélioration de la qualité de vie des personnes vulnérables, au Portugal et ailleurs.
Le peuple portugais a un respect pour la foi profond et historique et est attaché aux valeurs de la diversité humaine et du pluralisme. Sa reconnaissance de l'imamat ismaili en tant qu'institution dont l’œuvre est étayée par ses fondements religieux, est à la base de la relation du pays avec l'imamat et confirme le rôle important de l'éthique et des valeurs dans la vie moderne.
La création de ce Siège, le premier de l'histoire moderne de l'imamat ismaili, renforce les capacités institutionnelles de ce dernier. Basé à Lisbonne, ce Siège international intègre toutes les dimensions des activités de l'imamat, et notamment celles relatives aux affaires de la communauté ismailie, à son rayonnement international et à son engagement envers l'amélioration de la qualité de vie.
Le 11 juillet 2018, lors d'une cérémonie marquant la conclusion de son année de Jubilé de diamant, Son Altesse l'Aga Khan, le 49e imam héréditaire des ismailis, a officiellement désigné le palais Henrique de Mendonça, situé dans la Rua Marquês de Fronteira à Lisbonne, comme Siège de l'imamat ismaili, le déclarant ainsi « Diwan de l'imamat ismaili ».
C'est en 1935 que la communauté ismailie célébra le Jubilé d'or de son 48e imam, Sir Sultan Mahomed Shah, Aga Khan III. La commémoration d'anniversaires historiques était une pratique courante parmi les souverains princiers d'Asie du Sud, et l'occasion d'obtenir des ressources afin d’honorer l'éthique sociale en matière de soins et de responsabilité envers les personnes les plus pauvres et les plus vulnérables de la société. Dans la tradition ismailie, les jubilés ont toujours été l'occasion de témoigner de son amour, de son affection et de sa gratitude envers l'imam, ainsi que de lancer, de développer et de renforcer des projets, des institutions ou des trusts d'importance. Au cours du temps, ces initiatives jubilaires n’ont pas profité uniquement à la communauté ismailie, mais également à l’ensemble de la Ummah musulmane et à la société en général.
À la demande des dirigeants ismailis du monde entier, Sir Sultan Mahomed Shah, Aga Khan III accepta d'organiser des célébrations publiques afin de commémorer son Jubilé d'or en Inde et en Afrique de l'Est. Lui et les dirigeants ismailis de l'époque y voyaient une occasion de lancer des programmes de développement en faveur du progrès socio-économique des ismailis et des communautés parmi lesquelles ils vivaient.
L'imam annonça publiquement que les dons inconditionnels d'or de la part de la communauté allaient être utilisés pour le développement de celle-ci, et notamment par l'intermédiaire de bourses d'étude à l'étranger, du relogement de personnes vivant dans des districts encombrés et de projets de bien-être des enfants. Au Kenya, l'or ainsi reçu fut utilisé pour financer des programmes de bourses d'études, des écoles secondaires, des centres de protection de l'enfance et des centres de soins infirmiers. La Jubilee Insurance Company fut également créée afin de proposer des polices d'assurance maladie, d'assurance commerciale, d'assurance accidents et d'assurance vie.
Il s'avéra alors que le Jubilé d'or profitait à des populations s’étendant bien au-delà de la communauté ismailie. La East African Muslim Welfare Society fut établie afin d'accroître les opportunités pour les musulmans autochtones et de leur offrir des occasions de faire progresser leur développement. Au cours des 20 ans qui suivirent sa création, et sous l'égide de l'Aga Khan III, la Société mit en place plusieurs écoles, mosquées et dispensaires, ainsi qu'un établissement polytechnique d'enseignement supérieur.
En août 1945, à la demande des dirigeants ismailis de l'époque, Sir Sultan Mahomed Shah, Aga Khan III accepta d'organiser une cérémonie officielle de pesée afin de célébrer son 60e anniversaire en tant qu'imam. Conformément aux pratiques courantes de l'époque, ces cérémonies de pesée au cours desquelles les monarques,
les chefs religieux et d'autres souverains étaient pesés afin d'obtenir l'équivalent de leur poids en métaux précieux ou autres objets de valeur, étaient l'occasion d'engendrer des ressources afin de faire progresser le développement socio-économique. Cependant, l'événement fut reporté d'un an, car la période immédiate de l'après-guerre ne semblait pas être un moment opportun pour la tenue d'une telle cérémonie.
L'imam encouragea par ailleurs la communauté à adopter un regard moderne au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. À Mumbai, il utilisa les diamants donnés par la communauté afin de créer un fonds pour l'éducation et le bien-être social de ses membres. Le fonds permit ainsi la création de plusieurs écoles « Diamond Jubilee » dans de nombreux villages ruraux et urbains où vivaient des ismailis, notamment à Hunza et Chitral dans le Pakistan d'aujourd'hui et dans certaines parties de la Perse.
À Dar es Salaam, l'imam mit à profit les diamants qui lui avaient été offerts afin de créer le Diamond Jubilee Investment Trust, auquel il contribua ensuite lui-même. Le Trust dynamisa ainsi la création de nouvelles institutions financières pour la communauté dans les trois pays d'Afrique de l'Est et continue aujourd'hui de travailler sous l’appellation Diamond Trust Bank.
Le Jubilé de platine de Sir Sultan Mahomed Shah, Aga Khan III, commémora ses 70 ans en tant que 48e imam des musulmans ismailis. L'anniversaire fut célébré à Karachi en 1954, et l'année suivante au Caire. Tout comme cela fut le cas lors des Jubilés d'or et de diamant, les dons inconditionnels faits à l'imam par la communauté ismailie furent réutilisés en faveur de celle-ci.
À la demande des dirigeants ismailis du monde entier, Sir Sultan Mahomed Shah, Aga Khan III accepta d'organiser des célébrations publiques afin de commémorer son Jubilé d'or en Inde et en Afrique de l'Est. Lui et les dirigeants ismailis de l'époque y voyaient une occasion de lancer des programmes de développement en faveur du progrès socio-économique des ismailis et des communautés parmi lesquelles ils vivaient.
L'imam annonça publiquement que les dons inconditionnels d'or de la part de la communauté allaient être utilisés pour le développement de celle-ci, et notamment par l'intermédiaire de bourses d'étude à l'étranger, du relogement de personnes vivant dans des districts encombrés et de projets de bien-être des enfants. Au Kenya, l'or ainsi reçu fut utilisé pour financer des programmes de bourses d'études, des écoles secondaires, des centres de protection de l'enfance et des centres de soins infirmiers. La Jubilee Insurance Company fut également créée afin de proposer des polices d'assurance maladie, d'assurance commerciale, d'assurance accidents et d'assurance vie.
Il s'avéra alors que le Jubilé d'or profitait à des populations s’étendant bien au-delà de la communauté ismailie. La East African Muslim Welfare Society fut établie afin d'accroître les opportunités pour les musulmans autochtones et de leur offrir des occasions de faire progresser leur développement. Au cours des 20 ans qui suivirent sa création, et sous l'égide de l'Aga Khan III, la Société mit en place plusieurs écoles, mosquées et dispensaires, ainsi qu'un établissement polytechnique d'enseignement supérieur.
En août 1945, à la demande des dirigeants ismailis de l'époque, Sir Sultan Mahomed Shah, Aga Khan III accepta d'organiser une cérémonie officielle de pesée afin de célébrer son 60e anniversaire en tant qu'imam. Conformément aux pratiques courantes de l'époque, ces cérémonies de pesée au cours desquelles les monarques,
les chefs religieux et d'autres souverains étaient pesés afin d'obtenir l'équivalent de leur poids en métaux précieux ou autres objets de valeur, étaient l'occasion d'engendrer des ressources afin de faire progresser le développement socio-économique. Cependant, l'événement fut reporté d'un an, car la période immédiate de l'après-guerre ne semblait pas être un moment opportun pour la tenue d'une telle cérémonie.
L'imam encouragea par ailleurs la communauté à adopter un regard moderne au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. À Mumbai, il utilisa les diamants donnés par la communauté afin de créer un fonds pour l'éducation et le bien-être social de ses membres. Le fonds permit ainsi la création de plusieurs écoles « Diamond Jubilee » dans de nombreux villages ruraux et urbains où vivaient des ismailis, notamment à Hunza et Chitral dans le Pakistan d'aujourd'hui et dans certaines parties de la Perse.
À Dar es Salaam, l'imam mit à profit les diamants qui lui avaient été offerts afin de créer le Diamond Jubilee Investment Trust, auquel il contribua ensuite lui-même. Le Trust dynamisa ainsi la création de nouvelles institutions financières pour la communauté dans les trois pays d'Afrique de l'Est et continue aujourd'hui de travailler sous l’appellation Diamond Trust Bank.
Le Jubilé de platine de Sir Sultan Mahomed Shah, Aga Khan III, commémora ses 70 ans en tant que 48e imam des musulmans ismailis. L'anniversaire fut célébré à Karachi en 1954, et l'année suivante au Caire. Tout comme cela fut le cas lors des Jubilés d'or et de diamant, les dons inconditionnels faits à l'imam par la communauté ismailie furent réutilisés en faveur de celle-ci.
Le Jubilé d'argent de Son Altesse l'Aga Khan, célébré entre 1982 et 1983, commémora ses 25 ans à la tête de l'imamat et de la communauté ismailie mondiale. Comme lors des commémorations jubilaires précédentes, la communauté ismailie fit des dons inconditionnels à l'imam, qu'il mit ensuite à profit afin de faire progresser de nombreux projets, en concertation avec des dirigeants ismailis.
Le Jubilé d'or de l'Aga Khan, célébré entre 2007 et 2008, commémora ses 50 ans à la tête de l'imamat. Au cours de cette période, l'Aga Khan voyagea dans plus de 20 pays, dans lesquels il lança 22 projets communautaires et de développement. L'ouverture du Centre ismaili de Dubaï,
C'est le 11 juillet 2017 qu'a commencé la commémoration du Jubilé de diamant de l'Aga Khan, qui célèbre ses 60 ans depuis son accession à l'imamat. Au cours de cette année de Jubilé, il a accepté les invitations de chefs d'État afin de se rendre en visite officielle dans des pays qui entretiennent des relations étroites et de longue date avec l'imamat. Pendant ces visites, l'Aga Khan a non seulement rencontré des membres de la communauté ismailie, mais il s'est également engagé dans des activités liées à des projets d'initiatives de l'imamat ismaili, dont ceux du Réseau Aga Khan de développement (AKDN).
Le Jubilé d'argent de Son Altesse l'Aga Khan, célébré entre 1982 et 1983, commémora ses 25 ans à la tête de l'imamat et de la communauté ismailie mondiale. Comme lors des commémorations jubilaires précédentes, la communauté ismailie fit des dons inconditionnels à l'imam, qu'il mit ensuite à profit afin de faire progresser de nombreux projets, en concertation avec des dirigeants ismailis.
Le Jubilé d'or de l'Aga Khan, célébré entre 2007 et 2008, commémora ses 50 ans à la tête de l'imamat. Au cours de cette période, l'Aga Khan voyagea dans plus de 20 pays, dans lesquels il lança 22 projets communautaires et de développement. L'ouverture du Centre ismaili de Dubaï,
C'est le 11 juillet 2017 qu'a commencé la commémoration du Jubilé de diamant de l'Aga Khan, qui célèbre ses 60 ans depuis son accession à l'imamat. Au cours de cette année de Jubilé, il a accepté les invitations de chefs d'État afin de se rendre en visite officielle dans des pays qui entretiennent des relations étroites et de longue date avec l'imamat. Pendant ces visites, l'Aga Khan a non seulement rencontré des membres de la communauté ismailie, mais il s'est également engagé dans des activités liées à des projets d'initiatives de l'imamat ismaili, dont ceux du Réseau Aga Khan de développement (AKDN).
Historiquement, et dans l'époque contemporaine, l'imamat ismaili s’est engagé dans des relations diplomatiques officielles et non officielles avec de nombreuses entités. Ces collaborations sont motivées par les intérêts de l'imamat découlant de l'éthique de l'islam, et ont pour but d'améliorer la qualité de vie dans le monde entier et de faire progresser les causes en faveur de la dignité humaine, de l'engagement pluraliste et de la construction de la paix.
Ce sens de l'intérêt commun étaye la collaboration de l'imamat ismaili avec les gouvernements nationaux, leurs groupements régionaux (comme l'Union européenne et la Communauté d'Afrique de l'Est), les agences publiques internationales et de nombreuses organisations non gouvernementales.
Sur la base de valeurs et d'objectifs communs, les gouvernements et les agences supranationales et internationales accordent à l'imamat ismaili les attentions et les privilèges d’une reconnaissance diplomatique afin de faciliter leur collaboration. Des protocoles de coopération ont ainsi été signés entre divers pays et l'imamat ismaili, directement ou par l'intermédiaire des institutions du Réseau Aga Khan de développement (AKDN).
Plusieurs États et organisations ont entamé des relations officielles avec l'imamat ismaili, et notamment l'Afghanistan, le Bangladesh, le Brésil, le Canada, la Commission européenne, la Communauté d'Afrique de l'Est, la France, le Kazakhstan, le Mali, le Pakistan, le Portugal, la République kirghize, la Syrie, le Tadjikistan ainsi que les États américains de la Californie, de l'Illinois et du Texas.
Selon la tradition musulmane de leadership, dont l’histoire s’étend sur 1 400 ans, un imam, qu'il soit chiite ou sunnite, doit non seulement interpréter la foi pour ceux qui se réfèrent à lui, mais aussi mener des initiatives d'amélioration de la sécurité et de la qualité de vie de sa communauté et de toutes les personnes qui y vivent.
Aux yeux de l'imamat ismaili, la « qualité de vie » correspond donc à une vision holistique englobant l'ensemble du contexte éthique et social au sein duquel vit chaque individu. Ainsi, ceci implique d’investir avec une conscience
sociale dans les personnes, dans leurs efforts pour favoriser le pluralisme, dans leurs activités intellectuelles et dans la quête de connaissances nouvelles et utiles, tout autant que dans l'amélioration de leurs conditions matérielles. C'est dans ce contexte que l'imam actuel a créé et préside les organisations et les agences du Réseau Aga Khan de développement (AKDN), dont l'objectif est de répondre aux complexités changeantes des processus de développement modernes.
Le Réseau Aga Khan de développement est un groupement d'agences privées, internationales et non confessionnelles qui œuvrent afin d'améliorer les conditions de vie et les opportunités des populations vivant dans certaines des régions les plus pauvres du monde en développement, en Asie centrale, en Asie du Sud, en Afrique et au Moyen-Orient.
Les missions des institutions de l'AKDN couvrent l'éducation (de la maternelle à l'université, en passant par la recherche), la santé (des soins primaires aux soins tertiaires, en passant par l'enseignement et la recherche), la culture, le développement rural, l'habitat humain, l'intervention en cas de crise, la microfinance, le développement économique et la valorisation d'institutions de la société civile.